1. |
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Troubadours
06:37
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Dans les rouages du temps
Les louanges sont teintées de sang
Les cicatrices du patriote
Inspirent espoir aux survivants
Le chemin de nos aïeux
Est parsemé de richesses
Souvenons-nous de nos racines
En paix avec nos origines
Levons la voix et les poings
Devant un dur lendemain
Immergé de doutes et de craintes
Afin d'briser ces chaînes
Aux maillons encrassés d’oppression
Dans ce monde de confusion
Ou l'on cherche la libération
Nos rythmes guident l'ascension
Vers la victoire que nous chanterons
Quand la pierre semble plus légère
Soulevée de belles symphonies
Nous ne faisons qu'un avec la terre
En une contagieuse harmonie
Marche sur le chemin de l'honneur
Celui pour qui tu combats
Dans les bras de la mort
Chante en la gloire de tes frères
Unissons-nous d'une seule voix
Troubadours
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3. |
Charivari
04:31
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Un régiment sans bannière
Est né dans le sang
Le calumet de la guerre
Le mousquet et son chant
Feu! Et que valsent les balles
Au rythme des cadavres
Qui s'écroulent, semant au sol
L'oriflamme de la vengeance
Peintures de guerre
De sang et de larmes
Arrosent aujourd'hui
De leur clameur
Les racines du temps
L'arbre de justice
Flambeau de la patrie
Où bientôt flottera
La fleur de lys
Charivari dans la nuit
Où résonne l'agonie
Le murmure des canons
Et le souffle du brasier
Celui surgit des flammes
La faucheuse, et son tambour
Fend le vent de son élan
Transperce la chair et brise les os
Patriotes, au combat!
Et quand la mort soustrait nos frères
La terre fertilisée de leur sang
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4. |
Le Sacrifice
06:30
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Un homme besognant
Rentre le soleil couchant
Dans sa vieille demeure
Vétéran d'un dur labeur
Meurtri par l'ouvrage
Il rêve d'un doux nuage
Accueilli par un soldat
Il se saoule de mépris
Son toit s'fait dévorer
Par les flammes du pouvoir
Celles qui ornent la mort
Dans un havre de torts
Déchiré de sa famille
Il s'attaqua au conscrit
Pendu par l'espoir
Son trépas s'éternise
Résonnent dans la gloire
Des larmes, de mélancolie
Un sacrifice préparatoire
Sur les plaines du désespoir
L'aube rayonne dans un brouillard noir
Son excellence a besoin d'une guerre
Le drapeau s'enflamme et coule le sang d'la patrie
Les nobles british ont besoin d'vos terres
Sur les plaines du désespoir
Un sacrifice, préparatoire
Des larmes de mélancolie
Résonnent dans la gloire
Où l'éternel s'endort
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5. |
Le Bosquet
05:43
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Seule lumière
Dans mon déclin
Je suis venu
Te rencontrer
M'inspirer d'une goutte de néant
C'est vrai
Comme au bon vieux temps
À cet endroit de rêve
(s'éteint la misère)
Une terre prospère
(adieu mon calvaire)
J’me vide l'esprit
(maintenant c'est clair)
Plus d’addiction
(le chemin est tracé)
Avant d’me shooter au douze
J’m’exile avec ma douze
J’me décapsule une p’tite frette
Là c'est l'temps que j’me paye la traite
Pas question d’me limiter
Ce soir j’vais m’défoncer
Grand besoin de c’t'incursion
Pour m'bercer d'illusions
En l'absence
De ton réconfort
Un purgatoire
Sans rédemption
D’la douleur à n'arracher
Pour valoir
Mon assurance vie
Bonyeu!
Je me pousse
Dans la tempête
Espérant y vivre
Quand j’aurai besoin d'air
Je r’viendrai te voir
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6. |
Ivresse, Notre Déesse
03:21
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Ô Ivresse, empreinte de joie
Tu nous inspire sans cesse
De ton essence volatile
Ton esprit coule dans nos veines
Douce maîtresse d’une nuit
Éphémère sensation
Qui jusqu’au profond repos
Nous sauvera de l’ennui
Sans être envieux du jour
Nous mordons dans la nuit
Enivrés de passion
Et fous du moment
Abattons les jugements
Ignorons la raison
Car imbus de l’ivresse
Oh hé! Nous fêtons
Buvez! Buvez! Oh hé, mes frères
Un p’tit fort ou bin une bière
La tavernière a une bonne paire
De pichets pour nous autres à soir
Le grand noble nanti
Devient le pauvre homme
Celui dont le destin
Semblait risible le matin
Tout mur enfin abattu
Tout masque enfin enlevé
C’est un pacte éternel
Jusqu’au prochain réveil
Dans cet esprit universel
De fraternité démente
L’ivresse nous unit
Tant que nous l’accueillons
À bras ouvert ou en bouteille
Elle nous bercera tendrement
Et nous dormirons
Pour mieux s’enivrer demain
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7. |
Tyran
06:44
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Une plume valse sur les pages de l'histoire
Le soleil brûlant l'horizon
Révèle en sa torpeur
Que rêver leur est désormais
Interdit
Dans la haine, les héritiers du décret ont grandi
Leur terre dévastée par la peur
Aux portes de l’oppression, l'esprit mourant
Se fait ravir sa lumière
Cette flamme, qui illumine nos âmes de perceptions
Et donne à la vie un sens
S'éveillant dans l'agonie
Le peuple embrase la voie
La moquerie de l'avare
Franchit dunes et montagnes
Une tempête de sable
Surgit dans la nuit
(C'est le vent de l'est)
Contre le mot d'or du roi
Pour qui la raison n'est plus loi
Réuni en son troupeau
L'homme de bien triomphera
(De l'œuvre du malin)
Au bout du bras des pendus
Métal et roc seront les nouveaux élus
Si on ne peut espérer mieux qu'en vain
Qu'à chaque pas se resserre nos liens
Si de nos têtes est enlevé le grain
Que restera-t-il demain?
Plus rien
Aux portes de cette cage
Usons la force de nos voix
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8. |
Dans un Autre Monde
05:48
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9. |
Neuf Orteils et Dix Sous
06:32
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Au paisible village
De Lac-aux-Bottes
Là où maintenant
Tout le monde s'promène nu-pied
Les aïeux parlent encore
De cette légende farfelue
Qui dit qu'on les a jadis
Nargués et humiliés
Le plus bavard d'entre eux
C'était le vieux Lavar
En maudissant le Bottier
Celui qui l'avait ruiné
Il avait perdu un orteil
En sacrant un coup de pied
Direct sur le bord
De son chalutier
Dans la sombre vallée où tous ont mal aux pieds
Plus personne ne veut entendre parler
D’une botte au bout de son hameçon
Bien moins tendre qu’une bonne chair sous la dent
La lune s’éveille
Tout haut dans le ciel
Et chasse les âmes
Qui vagabondent sur les eaux...
Un homme errant
Éprit d’une douce euphorie
Libère des ses pensées l’ennui
Pour faire renaître la légende
Lavar, le vieux mécréant
Sournois et malfaisant
En train de couper ses écus
Afin de doubler son argent
Vit une caravane marchande
Dont le chauffeur s'écroula
Lavar se dit «Tabarnak!»
Et rejoignit le marchand
Celui-ci demanda à Lavar
D'acheter symboliquement
Le dur fruit de son labeur
Pour payer le passeur
Croyant faire une bonne affaire
Il se rua sur la cargaison
Son sang bouillonnant d'espoir
Il ouvrit la caravane
Mais dans le wagon marchand
Il n'y avait que des bottes
L’escroc était parti
Et son argent aussi
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10. |
Noctambule
06:30
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L'oiseau noir s'envole
Dans l'abysse obscur
L'énigme d'une nuit
L'aumône de l'oubli
Isolé de son sol
Des méandres de sa vie
Inspiré par la tombe
Ruine d'un temps révolu
Misanthrope ou philanthrope
Que raconte son histoire?
La compassion comme souffrance
La haine comme délivrance
Fou d'un doute qui l'envahit
Étourdi par la solitude
Les pensées dans le néant
Noctambule de talent
Échéance de malchance
Il prépare sa révérence
D'une nature vengeresse
Méprisant jusqu'à son existence
Bien affûté, son poignard
S'enlise dans l'épaisse écorce
D'un arbre aux profondes racines
Assoiffé de sinistres injustices
L'oiseau blanc renaît
Dans les abysses obscurs
Une autre âme pour son enfer
Une centaine pour l’Élysée
L'éternité comme malédiction
La liberté pour ambition
Pacte d'une nuit, pacte de demain
L'oiseau blanc pourra s'envoler
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11. |
À L'Ombre du Chêne
02:51
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12. |
Pactés À Mort
12:18
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Non loin du port
Y faisait un temps de mort
Réunion d'après labeur
Le grand remède au cœur
Le y’able
Appâté par le vice
Rampa jusqu’au foyer
Et apparut aux débauchés
«À qui finira un tonneau
de ma dernière cuvée,
l’éternité leur sera accordée.
Pour les âmes qui échouent,
j’ai d’la place dans ma calèche!»
Un pauvre siroteur
Déjà pompette
S’effoira de tout son long
Sur le mauvais rustre
La sombre brute
Roua l’autre de coups
Et dans fureur
Le noya dans sa broue
Voyant cela, le malin
Crut à une triche
Et fit flamber le violent
D’un sourire fendant :
«Celui-ci sert d’exemple
Pour tout autre matois
Maintenant, buvez.
Le vrai concours est entamé
Le forestier
Voulant faire le futé
Fendit son quart en deux
D’un bon coup de cognée
Il ne chauffera plus
Que le foyer de l’enfer
Pas mieux le bourgeois
Voleur endimanché
Qui voulut soudoyer
Quelques fêtards paumés
Le diable saisit leur souffle
Et fit du filou son pantin
Derrière le comptoir
Le voyageur intempérant
Et la tavernière du coin
Se zieutaient fougueusement
Allumés par le désordre
Ils laissèrent leurs breuvages
Et se confondirent
Dans la douce pénombre
…Et se firent emporter
Jaillit du portail
L’amuseur royal
Décharné, affligé
Ignorant le pacte
Il empoigne le fût
Tentant d’achever
Les jours de son vivant
Il enligne sans distinction
Pintes, lampées et larmes
Aimé de nul
Moqué de tous
Il but pour noyer
Son âme torturée
En voulant mourir oublié
Il oublia de mourir
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Trobar Québec
Trobar développe son art autour des contes et légendes, mais aussi dans une recherche de diversité. Le groupe combine donc festivité avec mélancolie pour former un metal trash drapé autant de mélodies que de lourdeur. À travers ses influences, Trobar arbore une sonorité unique relevant de sa motivation à dépasser ses limites à chaque nouvelle composition. ... more
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